Les rencontres d’Édouard.
Une fois n’est pas coutume, la rencontre de ce mois-ci est plutôt une retrouvaille. Une bouffée d’air pur, des souvenirs heureux oubliés au fond de la mémoire, bien rangée dans la galerie, je farfouille, parfois hélas, dans le rayon de la mort, le samedi soir … Avec le temps, tout s’en va, mais Léo le chante mieux que moi. Léo ou toi car oui, tu chantes ! Mais samedi, au Néovinium, nouveau temple du vin de Ruoms 07, ce n’est pas le chanteur qui est venu me saluer, mais c’est l’ami, le saltimbanque, le poète. J’ai le souvenir de son premier magasin, proposant des tee-shirts bariolés de dessins psychédéliques, des jeans à pattes d’éléphant, aussi, des cassettes et 45 tours, de ce parigot débarquant dans notre petit village, à l’époque où il n’y avait encore aucun camping, pas de restaurants et même peu de téléviseurs. Plus tard, tu nous as fait jerker au le ‘’Sagitarius’’, la plus grande et plus belle des discothèques du secteur et pour cause, c’était la seule ! Les banquettes, les poufs rouges et ce comptoir aussi long que la plaine des Mazes, où en fin de soirée, c’est-à-dire le matin, il y avait, devant plus d’eau que dans l’Ibie ! J’ignore pourquoi, mais je me souviens de ce détail. Depuis, tu as tracé ta route, jusqu’à Santa Monica mais Mystique comme tu es, tu n’as jamais oublié l’Ardèche. Rassure-toi, Elle ne t’oublie pas non-plus. Samedi, avec la discrétion timide du poète, tu m’as remis en avant-première ton livre retraçant tes souvenirs de jeunesse à Montmartre « Un taxi pour les étoiles. » Voilà pour toi une nouvelle aventure, parler de soi est difficile mais, que cette expérience te soit bénéfique et te conduise dans la quatrième dimension. Perdu dans mes rêves, j’ai oublié de te nommer, mais beaucoup t’auront reconnu, Monsieur Alain Turbanowitch, bien sûr c’est Alain Turban ! A très bientôt l’artiste !
Édouard Pailhès.
pailhesedouard@gmail.com