Souvenir d'un autre monde

 

 

 

SOUVENIR.

 

Dimanche 15 mars d'une année sans pandémie.

 

 

 

Bonsoir, j'étais au salon du livre ! Si, si c'est vrai !

 

 

 

J’en avais rêvé toute la semaine, venir pour la première fois rencontrer le public, peut-être y trouver un lecteur qui a déjà lus mes textes ?

 

J’avais même prévu quelques répliques, pour ne pas paraître trop con :

 

Parler de mon livre ? ‘ «  Demande t-on à un figuier de parler de ces figues ! » disait Léo ferré à propos de ces paroles de chanson…

 

« Ce que nous lisons, nous le taisons…Ce silence là est garant de notre intimité… 

 

 « L’homme construit des maisons parce qu’il est vivant, mais il écrit des livres parce qu’il se sait mortel. Il habite en bande parce qu’il est grégaire, mais il lit parce qu’il se sait seul » écrit Pennac.

 

J’avais mis de l’ordre dans ma tête, souvent envahit par tous mes personnages qui se disputent la suite de leur destin….

 

J’étais prêt, cet après-midi, je vous le dis, j’étais prêt ! Même à affronter les critiques les plus dures, de celles qui vous laissent comme un nageur au milieu de l’océan, rien à dire, nager, nager.

 

Le soleil faisait partie de ma balade, trouver la salle communale n’a pas été facile …Mais l’affiche donnant rendez-vous au public pour le SAMEDI m’a chagriné d’une douleur aigrelette…Nous étions DIMANCHE !!!

 

Voila pourquoi, notre rencontre doit être repoussée, milles excuses, J’espère que vous ne me jugerez pas trop rudement ?

 

Désolé, désolant… A bientôt…

 

Amitié.

 

 

 

Édouard Pailhès.