Bataclan

Bataclan. Édouard Pailhès — 13 Novembre 2019  BATACLAN     Depuis longtemps déjà, les pas de l’homme entachaient la lune, Depuis longtemps hélas, ils polluaient sous couvert de fortune. Pourtant, insouciant, heureux, dans cet équilibre instable, Ils s’en allaient danser, en ce soir de novembre, Fin de semaine, ensemble, ils l’avaient bien mérité, Heureux, ils se sentaient à l’aise, En plus, c’était, un vendredi treize,   Quand soudain, BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! Bon Dieu ! Qu’avaient-ils donc dans la tête, pour faire tant de mal ? Rien, une histoire de prophète, un conte de Baal.     Surgit du moyen-âge, malgré leurs jeunes âges, Le cerveau embrumait par de vilains visages, Ils n’aimaient plus la fête ni la musique métal, Ils ont suivi la folie de leur maitre, mettre un point final, Mais bien trop lâche, à grand de coup de Kalatch.   Quand soudain, BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! Bon  Dieu ! Qu’avaient-ils donc dans la tête, pour faire tant de mal ? Rien, une histoire de prophète, un conte de Baal.     Les mauvais accords des guitares et batteries, N’était pas du concert aux programmes prévus, Dans la salle, des pétards, commençaient la tuerie. S’en souviendront longtemps, ceux qui ont survécut.     Quand soudain, BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! Bon Dieu ! Qu’avaient-ils donc dans la tête, pour faire tant de mal ? Rien, une histoire de prophète, un conte de Baal.     Tous ont couru, certains se sont enfuis, Mais trop de fans, dans la fosse d’orchestre, Croyant à une mise en scène extraterrestre, N’ont pas trouvé la sortie. Et se sont à jamais endormis.   Quand soudain, BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! Bon Dieu ! Qu’avaient-ils donc dans la tête, pour faire tant de mal ? Rien, une histoire de prophète, un conte de Baal.     Au comptoir Voltaire, la belle équipe de Lina, Louis, Ettore, Sushi, Maki, Diyar et Attila buvaient une bonne bière. Mais tel le carillon de l’orient express, Un bruit sourd sonna la fin du petit Cambodge.   Quand soudain, BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! Bon Dieu ! Qu’avaient-ils donc dans la tête, pour faire tant de mal ? Rien, une histoire de prophète, un conte de Baal.     Des éclairs de flamme en guise de prière, ils ont tiré, tué Pour avoir, soi-disant plus tard, le droit à une vierge ! Depuis longtemps déjà, les pas de l’homme entachaient la lune, Les siècles de raison, n’effacent pas, pour certains, l’infortune.         Quand soudain, BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! Bon Dieu ! Qu’avaient-ils donc dans la tête, pour faire tant de mal ? Rien, une histoire de prophète, un conte de Baal.     Plus de cent trente innocents, ont payé de leur vie, Pour toi ma belle, pour toi Paris, Toi, tes lumières et ta vie, Rayonne encore longtemps sur le monde, Pour que jamais on ne les oublie !   ET ALORS, NOUS CHANTERONS, BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! BATACLAN ! ET VIVE LE VENT !   Edouard Pailhès. Décembre 2015.