Ah c'était quelqu'un ma Mémé Flo !
« Bien sûr, j'avais comprise, peut-être même avant lui ce grand couillon, qu'il me faudrait un peu d'autorité pour avoir son pucelage ! Avec leurs grandes gueules tous ces gaillards, concourant à la fête votive pour tirer un ballot de paille de 300 kg, était comme beaucoup moins exubérant qu'une fois seul dans le foin avec une fille. Ce n'est pas le savoir qui leur fait défaut, dans les fermes, depuis toujours, ils étudient en secret lors des reproductions du cheptel de leur voisins ou de leur parents, la façon dont le bétail procède. Ils connaissent aussi le rôle du boute-en-train, ce cheval entier sachant repérer les juments en chaleur et par sa seule présence, il les excite mais, hélas pour lui, il ne sera à la conclusion ! Et combien de fois ont-ils vus dans les clapiers la bouillonnante rencontre du mâle et des lapines. Le lapin après deux ou trois aller retour sur le dos de la femelle tombe inconscient sur le coté. Quel orgasme !
Donc, nos gaillards connaissent le principe de l'accouplement et ils ont une certaine idée de la violence de la jouissance.
Mais, de là à mettre ce savoir en pratique, il y a un bras enfin, un bras, n'est pas le membre exact.
Il m'invite enfin a venir boire une menthe à l'eau à la buvette. Lui, pour faire l'homme, commande un rouge limé, on ne dit plus limonade quand t'es un grand. Une bousculade, mes lèvres sont sur les siennes, ma main baladeuse le surprends, il ouvre la bouche et hop déjà ma langue fouille ses dents. Le reste dans l'arrière salle, derrière les caisses en bois, est allé plus vite qu'il ne faut pour l'écrire et bien plus rapide que le lapin ! Heureusement, il ne s'est pas évanouit.
Son prénom rallonge la liste à la fin de ce cahier.